Ces informations ont été données par Yannick Anaky, coordinateur du projet de lutte contre la désinformation en période électorale. Il était face à la presse le mardi 17 novembre 2020.
Selon l’observatoire ivoirien des Droits de l’Homme, la profusion de la rhétorique belliqueuse, du discours de haine d’incitation à la violence et au meurtre favorise un « terrain fertile à la manifestation de conflit intercommunautaire ».
À l’instar des précédentes phases du processus électoral, l’OIDH a observé le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. L’observatoire ivoirien des Droits de l’Homme dit avoir au cours de cette phase, relevé une profusion de désinformation dont 17 cas ont fait l’objet d’analyses de la part de son équipe.
Pour atténuer les impacts de la désinformation au cours des processus électoraux à venir, l’OIDH fait des recommandations. D’abord, elle recommande au gouvernement de maintenir le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes au processus électoral afin de lever les écueils et défis liés à ce processus. Ensuite, aux acteurs politiques, l’OIDH demande de s’abstenir des discours et actes susceptibles de fragiliser la cohésion sociale ou détériorer le climat sociopolitique. Enfin, elle suggère aux médias publics et aux sites d’information en ligne de créer des laboratoires de Fact Checking au sein des rédactions. Quant à la société civile, elle lui demande de sensibiliser les populations sur les dispositions légales réprimant la diffusion de fausses nouvelles.
Le projet de monitoring de la désinformation en ligne en période électorale est mis en œuvre par l’OIDH grâce au prêt financier du National Endowment For Democracy (NED) et le soutien technique du National Democratic Institute ( NDI). Entamé depuis le 1er juin 2020, il s’étendra sur 8 mois. Il vise à atténuer l’impact des fausses informations sur le processus électoral de 2020.
Sandra Kohet
7info.ci